mardi 29 décembre 2015

Statistiques sur mes "Poilus" de la Grande Guerre



En ces années commémoratives de la Grande Guerre, après avoir listé mes collatéraux ayant participés à cette guerre dans deux articles sur mon site (la mobilisation générale d'août 1914 et mes collatéraux mobilisés en 14-18) et ayant publié un billet à la mémoire de ceux Morts pour la France sur ce blog, je tenais aujourd'hui à faire quelques statistiques sur ces hommes.

Comme je l'ai déjà expliqué dans mes précédentes publications sur ce sujet, j'ai retrouvé ces hommes dans mon ascendance en n'allant pas plus loin que les cousins germains (ou époux des cousines germaines) de mes aïeux, ces cousins germains étant aussi les neveux de mes aïeux par définition. Je ne suis pas allé au delà, c'est à dire au niveau des petits neveux ou enfants des cousins germains.
Il y a donc 3 catégories d'hommes : mes ancêtres, mes collatéraux directs (frères ou fils, cousins germains ou neveux) et mes collatéraux indirects (beaux-frères ou gendres, cousins germains par alliance ou neveux par alliance).

Voici donc les statistiques que j'ai pu effectuer avec les informations en ma possession sur ces hommes.

Entre la mobilisation générale du 2 août 1914 à la fin de la guerre en novembre 1918, j'ai recensé (avec les critères filiaux explicités plus haut105 hommes de ma généalogie qui ont été mobilisés.

En prenant, mes arrières grands parents (sosa 8 à 15, nés entre 1865 et 1889) comme référence, puisque la génération la plus impliquée dans cette guerre, voici la répartition des liens familiaux de ces 105 hommes :



Ces 105 hommes se repartissent entre ancêtres et collatéraux directs et collatéraux indirects :



La répartition des ancêtres et collatéraux directs est la suivante :
2 ancêtres : BOUCHET Octave "Augustin" sosa 12 et POUVREAU Henri "François" Olivier sosa 14, 3 frères et 1 demi-frère, et 58 cousins germains.



La répartition des collatéraux indirects :
7 beaux frères et 4 futurs beaux frères, 
19 cousins germains par alliance et 11 futurs cousins germains par alliance.



Plus de la moitié de ces hommes furent mobilisés dès la mobilisation générale soit 57 hommes âgés de 20 à 45 ans, le plus jeune, GIRARDEAU Henri est au service depuis novembre 1913, le plus âgé, GACHIGNARD François a eu 45 ans en juin et il est marié depuis 20 ans ...
L'autre partie des hommes fut mobilisée entre septembre 1914 et avril 1918 : 14 entre septembre et décembre 1914, 27 en 1915, puis 2 en 1916, 1917 et enfin 3 en 1918. 
Le plus âgé de mes collatéraux mobilisés fut CLEMENCEAU Jean Louis Patrice qui le fut 12 jours après ses 46 ans en avril 1915.
Le plus jeune à être mobilisé le fut à 18 ans, 5 mois et 3 semaines : LARRIGNON Germain Edouard Auguste, né le 31 octobre 1899 et mobilisé le 18 avril 1918.
Les trois derniers a être mobilisés en avril 1918 sont tous nés en 1899 : CHABOT Marcel "Louis" et PATARIN Albert Louis, nés tous les 2 en janvier 1899 puis LARRIGNON Germain cité ci dessus.
Il y a donc 30 ans entre l'aîné et le cadet !
L'âge moyen à la mobilisation de ces hommes étant de 31 ans et demi.
1 homme fut mobilisé le jour de son anniversaire ses 43 ans : ROYER Louis "Léon", le 18 janvier 1915 et 3 autres de ces hommes furent mobilisés à quelques jours de leur anniversaire :
PEIGNE Léon François la veille de ses 43 ans en janvier 1915, MORIN Alexandre Auguste le lendemain de ses 19 ans en avril 1917 et LOUIS dit LIBOURET Emile Eugène 2 jours après ses 43 ans en novembre 1914.



Parmi ces 105 hommes, 62 étaient mariés, les plus anciens depuis 1894 et 3 jeunes mariés de 1914, 2 de janvier : LACROIX Aristide et DUPE Alexandre et 1 de février : NORMAND Auguste. Un autre, GIRARDEAU Edmond se mariera en mars 1915 et sera mobilisé en juin suivant.


Comme ma généalogie est majoritairement vendéenne, la plus grande majorité de ces hommes, 89, sont vendéens de naissance puis viennent en minorité les deux-sévriens, 12, suivis par 4 hommes nés dans 4 départements différents.



Après leur âge et leur origine, voici maintenant leur profession, bien entendu, une majorité d'hommes de la terre.



Dans les autres professions ou activités, on retrouve :
un chapelier : TOUZEAU Louis, 
2 charpentiers en bateaux : les frères MORIN, Louis Eugène et Alexandre Auguste,
2 marchands de chevaux : les frères LARIGNON, Alfred et Edmond,
un peintre en bâtiment : LOUIS dit LIBOURET Eugène,
un tailleur de pierre : POUVREAU Alexandre,
et encore un étudiant es lettres : CAQUINEAU Roger Théodore Elie.

Autre item statistique, la taille de ces hommes, la taille moyenne étant de 1.64 m.
Le plus petit, DUPOND Jean-Marie "Toussaint" mesurait 1.48m et le plus grand, ALBERT Victor mesurait quant à lui 1.76m.

Les Morts pour la France

Sur ces 105 hommes, 14 ne reviendront pas.
Je ne peux m'empêcher de reparler ici de GIRARDEAU Jean, l'oncle de POUVREAU Henri "François" mon sosa 14, qui compte 7 membres de sa famille proche parmi ces 14 hommes : 4 fils et 3 neveux (voir le billet que je lui ai consacré : Une longue vie endeuillée).
Parmi ces 14 hommes, un seul était un collatéral indirect, GACHIGNARD Henri Eugène décédé en 1916 à 36 ans, il était marié depuis 1910.



Ces 14 hommes meurt entre 20 et 42 ans, soit à un âge moyen de 27 ans. 
Le plus jeune, GIRARDEAU Narcisse (dont j'ai déjà parlé plus haut) décédé en octobre 1916, 4 mois après ses 20 ans.
Le plus âgé, JOURNOLLEAU Alexandre meurt en 1917 dans sa 43ème année, il était marié depuis 1902.
Répartition des âges lors du décès : 2 à 20 ans, 2 à 21, 1 à 22, 1 à 23, 3 à 26 puis 1 à 31, 1 à 35, 1 à 36, 1 à 38 et enfin 1 à 42 ans.
Parmi ces 14 hommes seulement 5 sont mariés (35.7%).
Répartition des décès par année de guerre :



Pour conclure ces statistiques, je vais vous dire que le dernier de ces 105 hommes, "mes poilus", est décédé le 27 décembre 1989 à l'âge de 91 ans, il y a tout juste 26 ans, il s'agit de CAQUINEAU Roger Théodore Elie, il était né en 1898 au Havre, il était le cousin germain de mon arrière grand père BOUCHET Augustin sosa 12.

2 commentaires:

  1. Pour le moment je ne me suis intéressée qu'à mes ancêtres directs... il me reste donc encore beaucoup de travail avant de publier un article aussi fouillé que le tien.

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